Très remaniée, l’église Saint-Laurent révèle son origine romane par l’abside en hémicycle, épaulée d’un contrefort plat ; la surmontent deux baies géminées en arc brisé ouvertes sous la Renaissance, aujourd’hui murées. Le grison, poudingue ferrugineux, donne à l’édifice une note colorée, contrastant avec la maçonnerie en moellons de silex enduits. Il souligne l’entourage des fenêtres de la nef (la plupart modifiées en 1890), consolide les contreforts et encadre le porche d’entrée, roman, enrichi d’une archivolte.
Chevauchant le faîtage, le clocher octogonal a été posé en 1703, remplaçant l’ancien, « basti en flèche élevé de près de 150 pieds », qui s’écroula foudroyé le 2 février 1701. Vers 1780, on construisit la sacristie, ainsi que les marches du chœur avec des matériaux provenant du prieuré de Moutiers-au-Perche.
A l’intérieur :
- Charpente lambrissée en berceau brisé, au décor de motifs peints au pochoir ; entraits et poinçons apparents
- Au maître-autel : retable néo-classique, tabernacle et tombeau d’autel (en bois, début XIXe s. – IMSH) ; « La Nativité » (huile sur toile, XVIIIe s. – CL. MH) ; statues en bois de saint Laurent, au nord, et de saint Mesme, au sud (XVIIIe s. IMH)
- Dans le chœur : statue de la Vierge à l’Enfant (XVIIe s. – IMH), en bois polychrome ; bâton de procession avec un saint Laurent polychrome (XVIIIe s. ? – IMH)
- Au mur sud de la nef : statue de saint Sébastien (XVIIe s. – IMH), en bois polychrome
- Autel de la Vierge et autel latéral sud : retable néo-classique en bois, (début XIXe s. – IMH)
- Au-dessus de la porte du mur-pignon : « La Nativité », bas relief en bois polychrome (XVIe s. – IMH).