Lavoir de Saint-Hélier

Patrimoine culturel, 

BEUZEVILLE

Lavoir de Beuzeville_Loic Pilon
loic pilon
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loic pilon

La région de Beuzeville se situe sur un plateau crayeux, creusé par des vallées. Il est limité au Nord par la Seine, à l’Est par la Risle et la Morelle à l’ouest. Au fond des vallées naissent de nombreuses sources : c’est là que l’on trouve les lavoirs qui ont presque tous un toit à double pentes ou à quatre pentes. Cela permettait de se protéger de la pluie tout en récupérant l’eau dans le bassin et l’ouverture était destinée à laisser passer la lumière.
À l’origine, les lavoirs avaient une couverture en chaume, mais l’usage s’est perdu et l’ardoise l’a remplacé. Les bassins ont un rebord en pierre ou en ciment avec un fond en brique, les murets qui entourent les bassins sont généralement construits en briques ou en silex.

Le lavoir de Saint-Hélier est l’un des plus grands lavoirs couverts du territoire avec une toiture à double pentes. A l’origine, propriété privée, le lavoir de Saint-Hélier avait été offert à la commune de Beuzeville par testament de Mr Charles Adrien Deshommets, marquis de Martainville, en 1827.

Au lavoir, on rinçait le linge, certains bassins sont donc divisés en deux : une grande partie pour le premier rinçage et une plus petite pour le second rinçage. Des lavoirs ont également leur « chaufferie » pour sécher le linge. Dans notre région, l’usage du lavoir suivait une règle simple : des jours pour traiter les peaux et la laine, des jours pour travailler le lin, des jours pour abreuver les bêtes, des jours pour les lavandières - Selon les
saisons et les besoins, le rythme changeait !
Ce lavoir a été restauré dans les années 1990 dans le cadre d’un contrat environnement et paysage, soutenu par le Syndicat Intercommunal d’Urbanisme. A la demande de la municipalité, la toiture a été rénovée il y a plusieurs années par Mr Patrick Delaunay qui a réalisé ce travail bénévolement.