Monument aux massacrés de Saint-Pierre-du-Jonquet

Patrimoine culturel, 

SAINT-PIERRE-DU-JONQUET

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Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944 des parachutistes britanniques et canadiens sont largués au- dessus des marais entre Dives-sur-Mer et Varaville à l’est de Sword Beach. Depuis le 6 juin la loi martiale allemande est entrée en vigueur : tous ceux qui aideraient les troupes alliées risquent l’exécution ou la déportation.
C’est dans ce contexte que le 2 juillet 1944, la Gestapo de Caen, installée à Argences depuis le 10 juin, procède à des arrestations dans le secteur Dives-Cabourg. Le chef du centre de jeunesse à Dives-sur-Mer et le curé de Dives sont arrêtés, accusés d’avoir aidé ou caché des Britanniques. Trois jours plus tard la Gestapo mène une grande rafle dans le secteur de Dives, du bas-Cabourg et du marais de Varaville. Hommes et femmes sont brutalement arrêtés avant d’être conduits vers Pont-l’Évêque et Glanville. Les prisonniers sont soupçonnés d’avoir recueilli et conduit des paras anglais à travers les marais de la Divette. Tandis que certains sont relâchés, d’autres, accusés d’être des résistants, sont exécutés sommairement dans les bois de Saint-Pierre-du-Jonquet. Ils seront ensevelis en secret dans une fosse commune.

Les 17 et 23 septembre 1944 et le 15 novembre 1946, 28 corps sont exhumés d’un champ situé à Rupierre, petit hameau de Saint-Pierre-du-Jonquet. À ce jour, seuls 17 victimes ont été identifiées : huit résistants de Dives-sur-Mer, deux de Cabourg. Les corps des 11 autres personnes ont été réinhumés ensemble sous 11 dalles blanches, devant l’église de Saint-Pierre-du-Jonquet.

Le 22 novembre 1946, les restes des huit résistants de Dives, assassinés par la Gestapo, étaient de retour à Dives-sur-Mer.
Onze ans plus tard, le 11 novembre 1957 un monument commémoratif est inauguré à Saint-Pierre-du-Jonquet pour rendre hommages aux civils de Dives et de Cabourg massacré en juillet 1944.

Tarifs

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